Pêche
Il a fallu trois jours de négociations aux ministres de la pêche européens pour conclure un accord sur les possibilités de pêche dans l’Atlantique, en mer du Nord, en Méditerranée et en mer Noire pour 2024.
Pour l’Atlantique et la mer du Nord, dans le cas de huit stocks de poissons, la décision concerne également les limites de capture (Tac) pour 2025 et, dans deux cas, pour 2026.
A lire sur : https://www.pdm-seafoodmag.com/lactualite/les-quotas-de-peche-pour-2024-approuves-par-le-conseil-europeen/
A la veille de la prochaine réunion plénière de la CICTA (Commission Internationale de Conservation des Thonidés de l’Atlantique), la Coopérative des Pêcheurs de Sète (SATHOAN) continue de montrer son engagement pour promouvoir une pêche durable et locale via la pêcherie de « Thon rouge de Ligne – Pêche Artisanale » de Méditerranée.
Pour répondre aux exigences des ecolabels « MSC » et « Pêche Durable », la Coopérative des Pêcheurs de Sète (SATHOAN) poursuit son engagement au travers de projets scientifiques pour continuer d’améliorer les connaissances sur les interactions de la pêcherie « Thon rouge de ligne – Pêche Artisanale » avec les écosystèmes hauturiers de Méditerranée. Le dernier projet en date : le projet PROTECT-MED, « Protection des écosystèmes marins pélagiques par diminution de l’impact des activités de pêche sur la biodiversité méditerranéenne ».
Participer à l’élaboration des analyses risques pêche
Améliorer la sélectivité de l’engin de pêche
Continuer de former et sensibiliser les professionnels sur les problématiques de captures accidentelles
Participer à l’élaboration de recommandations sur les espèces et habitats d’intérêts communautaires
Ce projet porté par la SATHOAN en collaboration avec IFREMER et l’IRD, bénéficie d’un financement du Feampa, du Fond Vert (OFB) et du WWF. PROTECT-MED
Ce projet, comme les précédents, constituera une base d’expérimentation en relation étroite avec les organismes scientifiques (IFREMER, CNRS, IRD) et ONG environnementales. Il est prévue qu’il dure 3 ans.
La SATHOAN regroupe, 14 thoniers senneurs et 60 petits métiers (canneurs/ligneurs, palangriers), la coopérative gère 75% du quota de thon rouge en Méditerranée (4 160 t pour 2023, 350 marins)
Du 15 au 17 novembre, Sébastien Denaja, conseiller régional chargé de l’Europe et de la coopération internationale, représentant la présidente de Région Carole Delga, participait à la 51ème Assemblée générale et au 50ème anniversaire de la Conférence des Régions Périphériques Maritimes1 (CRPM) à Saint-Malo, afin de mobiliser les Régions européennes pour la sauvegarde de la pêche en Méditerranée.
Plus d’un an et demi après l’appel de Barcelone et la signature d’un premier accord entre l’Occitanie et la Catalogne en présence du président du Comité Régional des Pêches d’Occitanie, 40 Régions méditerranéennes ont ratifié jeudi 16 novembre une déclaration commune portant sur l’avenir de la pêche, initiée par la Région Occitanie. Une telle mobilisation collective pour la pêche représente une première depuis l’existence de la CRPM.
Désormais, la Région Occitanie poursuit les discussions avec la CRPM pour fédérer autour de cette déclaration l’ensemble des 150 Régions membres dans la perspective de pouvoir peser davantage dans les discussions avec la Commission européenne.
« La pêche en Méditerranée souffre de ne pouvoir se moderniser. Sans un assouplissement et une révision rapide de la Politique Commune des Pêches, c’est un pan entier de l’économie bleue d’Occitanie qui pourrait disparaître dans les prochaines années. Avec une perte de 25% de la flottille chalutière en 2022, pierre angulaire de la filière, l’identité de nos territoires littoraux est déjà largement impactée. Alors que la souveraineté alimentaire et la lutte contre le changement climatique doivent concentrer tous nos efforts, il est primordial de se mobiliser et d’emmener les Régions méditerranéennes avec nous pour dire d’une seule et même voix notre volonté de sauvegarder la pêche. La ratification de cette déclaration par 40 Régions méditerranéennes est une première étape déterminante dans la perspective des prochaines échéances européennes. Je tiens à saluer la détermination et l’engagement de Sébastien Denaja qui est parvenu à fédérer largement autour de cette ambition portée par l’Occitanie. Pêcher moins et mieux doit être l’enjeu principal de la nouvelle PCP » a notamment souligné la présidente de Région, Carole Delga, à l’annonce de la ratification de la déclaration commune par ces 40 Régions méditerranéennes.
Le travail de lobbying impulsé et piloté par la Région Occitanie a fédéré les Régions méditerranéennes autour d’un texte commun en faveur de la révision de la Politique Commune des Pêches (PCP) qui fixe le cadre réglementaire au niveau européen et national en matière d’accompagnement de la filière et de soutien financier notamment. L’objectif de cette mobilisation collective vise à soutenir la pêche en Méditerranée et à l’accompagner dans les mutations qu’elle doit entreprendre, comme la décarbonation et la modernisation de la flottille qui sont les deux des principaux enjeux de cette déclaration. En effet, pour la pêche chalutière notamment, segment le plus structurant de la filière pêche régionale, la PCP comporte actuellement deux freins majeurs pour la profession.
D’une part, les solutions de décarbonation existantes aujourd’hui nécessitent davantage de place sur les bateaux. Or, pour la Commission européenne, augmenter la jauge d’un bateau revient à augmenter sa capacité de pêche. Les Régions demandent donc une décorrélation entre jauge et capacité de pêche en créant une jauge spécifique décarbonation.
D’autre part, la Commission européenne considérant les chalutiers de Méditerranée comme en déséquilibre (pression de pêche supérieure à la ressource disponible), il est impossible d’apporter des financements publics nationaux ou européens à cette flottille pour la moderniser et la décarboner, alors que la décarbonation de ces derniers nécessite de profondes transformations irréalisables sans ces financements. Aussi, il est demandé la possibilité d’accompagner financièrement la décarbonation des navires de pêche (même en déséquilibre) via la création d’un fonds spécifique.
Déclaration Position-PCP-Mediterannee-17-11-2023.pdf
150 Régions membres de la CRPM rassemblées à Saint-Malo (© Région Occitanie).
La SATHOAN communique : "La pêche en Méditerranée : plongée au cœur de sa crise la plus profonde des deux dernières décennies"
"La mer Méditerranée n’est pas qu’une étendue d’eau salée. Elle est un symbole de vie, un sanctuaire de liberté pour les pêcheurs, et un pilier économique pour d’innombrables familles. Aujourd’hui, du pêcheur au poissonnier, en passant par les criées et les rares transformateurs locaux, la filière pêche en Méditerranée, singulièrement en Occitanie, se trouve confrontée à un dilemme sans précédent. Elle traverse, à notre grande affliction, sa plus grande tempête depuis ces vingt dernières années.
Les vagues incessantes de l’inflation, tant pour le carburant que pour les matières premières essentielles, telles que les filets et équipements, ébranlent la stabilité de notre activité.
Mais au-delà de ces défis économiques et environnementaux, se cachent des enjeux politiques. Le plan de Gestion West Med, mis en œuvre en 2019 avec de nobles intentions, a causé le retrait de 13 chalutiers sur la Façade, « saignant » le port de Sète à vif.
Au milieu de cette tempête, l’horizon semble aussi brumeux qu’une journée d’entrées maritimes, sans vision à moyen terme pour rassurer notre filière. Cette incertitude, couplée à des régulations qui semblent détachées des réalités maritimes locales, décourage nos mareyeurs. Pêcher devient vain si sa valorisation et son commerce deviennent non rentables. Plusieurs acteurs envisagent déjà de céder à l’appel de l’importation, mettant de côté nos criées locales.
Les paroles du Ministre Hervé Berville pourraient nous donner espoir. Mais à Sète, elles résonnent comme des échos lointains, déconnectés de notre réalité maritime. Nos appels pour le soutien au carburant restent sans réponse. Les débats sur la modernisation et les biocarburants, bien que séduisants, semblent être de lointains mirages.
À l’instar d’Ulysse luttant contre l’envoûtement des sirènes durant son périple de « l’Odyssée », nous sommes tentés par des promesses alléchantes des 450M€ sur 10 ans de la taxe éolienne. Cependant, ces chants séducteurs semblent bien dérisoires face aux impératifs imposés par les contraintes nationales et européennes des aides publiques.
Nous, pêcheurs, ne nous contentons pas de dire que nous nous sentons abandonnés. La réalité est là : nous sommes délaissés au nom d’une vision environnementale et d’une transition énergétique qui semble ignorer notre réalité. Pourtant, nous aspirons au changement, souhaitant innover pour pêcher avec responsabilité et vendre avec qualité. Mais comment avancer lorsque nos outils ont presque l’âge d’une vielle Peugeot 205 ? (plus de 30-35 ans de moyenne d’âge).
Nous implorons un soutien tangible, une oreille attentive, et un dialogue sincère. La coopérative des pêcheurs de Sète, avec sa richesse historique et sa passion, en appelle à une action résolue pour préserver notre filière.
La Méditerranée, c’est notre héritage, notre foyer, notre avenir. Nous ne quémandons pas l’impossible, mais une reconnaissance et un soutien véritable dans ces moments de tourmente.
Il est impératif que ceux aux commandes saisissent l’urgence et collaborent main dans la main avec nous, acteurs engagés, pour redonner à la pêche en Méditerranée le statut qu’elle mérite en tant que joyau de notre patrimoine."
SATHOAN
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Pesca Sète, Poséidon, Occitanie pêche 34, Poséidon Tuna Fishing Club, Ifremer et la Ville de Sète, ont lancé en juillet 2023 une action partenariale pour faire progresser la connaissance sur la pêche de loisirs.
C’est quoi ta prise ? Avec Catchmachine, les pêcheurs récréatifs pourront désormais aider les scientifiques à mieux connaître leur profil et la ressource. En tant qu’adeptes de ce loisir, les pratiquants amateurs et confirmés sont des acteurs du monde maritime et jouent un rôle précieux dans le suivi des populations de poisson.
Développée par l’Ifremer à Sète grâce au soutien des fédérations de pêche et de la Direction interrégionale de la Mer Méditerranée et dans le cadre de l’Ocean Hackathon 2021 co-organisé par Sète agglopôle Méditerranée, l’application Catchmachine permet de déclarer ses captures directement sur son smartphone. Les données récoltées vont permettre aux scientifiques de compléter leurs suivis avec de précieuses informations de terrain.
Mieux connaître, c’est préserver !
Le renforcement des connaissances sur la pêche récréative est un défi majeur et actuel dans la mer Méditerranée. Avec l’aide des pêcheurs, la communauté scientifique s’agrandit, ce qui va permettre de mieux comprendre les populations de poisson présentes, leur taille, leur distribution spatiale et leur périodicité.
Les trois magasins de pêche sétois ont spontanément rejoint la démarche, à l’instar du premier club officiel sétois. Ils feront la promotion de l’application auprès de leurs clients.
L’application Catch machine : une innovation made in Ifremer
En 2021, l’Ifremer réunit autour du défi CatchMachine ses partenaires essentiels sur la Méditerranée autour d’un projet de sciences participatives collaboratif et ludique : la Fédération française de pêche en Mer, la DIRM, des aires marines protégées, des universités. CatchMachine relève d’un double pari : combler des lacunes immenses en données de suivi des populations de poisson côtières ; mais aussi et surtout faire confiance aux pêcheurs dans leur capacité à s’impliquer dans l’observation scientifique et le dialogue avec les chercheurs. Les ressources côtières sont fragiles, subissent les effets du changement global et l’intensification des usages côtiers. La pêche de loisir est autant une sentinelle quotidienne qu’un vecteur de transmission de bonnes pratiques. C’est ce que CatchMachine veut valoriser au travers d’une interface simple et ludique : se déclarer, déclarer ses prises régulièrement et aider ainsi les scientifiques à préserver une pêche raisonnée et durable.
C’est quoi ta prise ? une campagne de communication ludique et attractive.
Inspirée de la topographie de Sète tout en évoquant la mer et son univers, la campagne « C’est quoi ta prise ? » a été conçue par le service communication de la ville de Sète. Elle vise à inciter les pêcheurs de loisirs à s’approprier l’application Catch machine. Les utilisateurs qui le souhaitent pourront prendre en photo leur prise. Les « self-fish » seront imprimés à l’imprimerie municipale et remis aux magasins de pêche partenaires pour que l’intéressé(e) puisse venir les récupérer.
Foire aux questions pour les utilisateurs de CatchMachine : Ils sont déjà, en ce mois d'octobre, 130 pêcheurs, à l'utiliser.
- Est-ce que je suis obligé de déclarer la position précise de mon prélèvement ?
La géolocalisation est facultative : il vous sera proposé d’accepter ou de refuser la géolocalisation au démarrage de l’application. D’autres informations sont facultatives : le temps de combat, la durée de la sortie, etc. La but de l’application est d’être simple et ludique pour favoriser son utilisation la plus fréquente possible. Toutefois, il faut garder à l’esprit que plus les informations sont complètes, plus la donnée est fiable et valorisable.
- Je n’arrive pas à déclarer mes captures en mer, ce n’est pas pratique et ça ne capte pas.
Ce n’est pas grave : déclarez l’ensemble de vos captures d’un seul coup au retour à quai. Et n’oubliez pas d’activer « Je sors pêcher » lorsque vous partez : le temps passé en mer est une information importante pour les scientifiques.
- Le thon est déjà soumis à réglementation. Je ne suis donc pas obligé de déclarer mes prises ?
Pas pour les thons capturés et conservés. Les informations sur les thons relâchés sont par contre précieuses pour les scientifiques : on a par exemple pu observer des nombreux juvéniles de thon à la côte là où ils n’étaient pas présents auparavant. Ces données seront importantes pour comprendre et anticiper les modifications migratoires par exemple.
- L’application demande une photo de la prise mais sortir le poisson de l’eau peut lui être fatal.
La photo est facultative. Elle permet de contrôler a posteriori que l’espèce identifiée est la bonne. Dans tous les cas, ce sont les bonnes pratiques de pêche qui l’emportent : on préfèrera toujours une photo d’un poisson dans un vivier ou d’un thon dans l’eau. L’important, c’est d’être rapide pour relâcher le poisson le plus vite possible.
Mercredi 18 octobre, François Commeinhes, maire de Sète et président de Sète agglopôle Méditerranée, Maria Ruyssen, directrice d’Ifremer et Romain Ferrara, élu aux ports et patrimoine maritime ont remis leurs prix aux deux lauréats du concours Catch machine en présence des magasins de pêche partenaires Poséidon et Pesca Sète.
C’est quoi ta prise ?
Lancée en juillet 2023 sur la ville de Sète, l’application Catch machine développée par Ifremer permet aux pêcheurs récréatifs de photographier directement les poissons qu’ils pêchent avec leur smartphone. Mieux comprendre les populations présentes, leur taille, leur distribution spatiale et leur périodicité est tout l’enjeu de ce travail de recherche participatif.
Les magasins de pêche sétois Pesca Sète et Poséidon étaient partenaires de l’opération pour aider les pêcheurs à se saisir de cet outil. L’initiative a porté ses fruits puisque l’application a enregistré plus de 400 téléchargements supplémentaires.
Lucas Dos Santos, 16 ans et Nicolas Morizot, 15 ans, sont les deux jeunes lauréats de ce concours. Ils se sont vus offrir 150 euros chacun en matériel de pêche dans les magasins partenaires ainsi que des petits cadeaux estampillés Assises de la jeunesse.
« Les ressources côtières sont fragiles et je suis très heureux de voir que les jeunes s’impliquent pour aider les scientifiques à mieux suivre ces populations », s’est réjoui François Commeinhes.
En tant qu’adeptes de ce loisir, les pratiquants amateurs et confirmés sont des acteurs du monde maritime. Leurs données sont précieuses pour les scientifiques qui doivent combler des lacunes immenses sur le suivi des populations de poisson côtières.
D’interface simple et ludique, l’application Catch machine est disponible sur l’App store et sur le Play store. Facile à prendre en main, elle s’adresse aux pêcheurs amateurs comme confirmés et tout un chacun peut s’en saisir.
UN THON MARQUE dans le cadre du PROJET PROMPT (2020-2025), fournit des informations intéressantes sur sa biologie et son comportement
Le thon rouge de l’Atlantique et Méditerranée est une espèce pélagique migratrice emblématique, dont l’exploitation dépend de ses migrations. Actuellement, l’activité des senneurs représente environ 60% des captures totales, principalement lors des migrations de reproduction en Méditerranée. Dans le Golfe du Lion, la pêche à la palangre cible des individus juvéniles, dont la disponibilité dépend des conditions environnementales.
Dans l’Atlantique, les canneurs du Pays Basque capturent de petits individus et les chalutiers pélagiques des individus de tailles variables, généralement plus grands au nord.
Ces 10 dernières années, le thon rouge a été observé en Bretagne et dans la Manche, où sa présence était rare ces 60 dernières années. Tout changement dans son comportement migratoire pourrait impacter les saisons et zones d’exploitation. Dans le contexte actuel de changement climatique et de reconstitution des stocks, il est essentiel de comprendre et d’intégrer les processus migratoires du thon rouge dans la gestion de son exploitation.
Questions écologiques :
- Quelles sont les migrations du Thon rouge ciblé par les pêcheries françaises ?
- Quels sont les processus biologiques influençant les migrations, et leur importance relative face au changement climatique
Le projet PROMPT vise à aborder ces questions en analysant les trajectoires du thon rouge selon les différents segments de pêcheries françaises, étudiant l’influence des conditions environnementales sur les indices d’abondance obtenus à partir de surveillances aériennes françaises, et en développant de nouveaux outils d’observation pour comprendre la réponse migratoire du thon rouge au changement climatique.........................
Poursuivre sur : https://sathoan.fr/saison-chaude-pour-le-thon/
LE PROJET RAYVIVAL (2022-2023) : Étude de la survie des raies pastenagues communes à l’aide de prototypes
Objectifs :
• Proposer une estimation de la survie lors de l’opération de relâche
• Apprendre sur la biologie et l’écologie de l’espèce.
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"Samedi dernier, c'était un samedi noir dans les principaux ports de Méditerranée : les pêcheurs français se mobilisaient pour contester le plan de gestion concocté par l'Union Européenne. Car la réduction du nombre de jours en mer des chalutiers met la profession sous pression."
Ce samedi 11 décembre. Les quatre principaux ports du littoral étaient bloqués par les pêcheurs eux-mêmes. A l'origine de leur colère, le plan de gestion envisagé par l'Union Européenne, qui doit être voté en Conseil des Ministres à Bruxelles. Le principal point d'achoppement : une nouvelle réduction de l'effort de pêche, qui pourrait mettre en péril la viabilité des entreprises...........................
Ce lundi soir avant que les points à l'ordre du jour du Conseil Municipal de Sète ne soient abords Françis Commeinhes, Maire de Sète, a présenté une motion afin de soutenir le monde de la pêche en Méditerranée et particulièrement à Sète, et afin que le Conseil des ministres européen tienne compte des spécificités de la pêche méditerranéenne française et prenne en considération les efforts et résultats des mesures prises pour préserver la ressource avant de statuer sur des décisions qui pourraient menacer la survie de nos entreprises et l’avenir de notre place portuaire.
Motion dans le cadre du plan West-Med –Qui sera adressée au Conseil des ministres européen
- Vidéo en cours de téléchargement
La Motion a été votée par tous les conseillers municipaux présents, sauf par Monsieur Hercé qui pour des raisons environnementales a tenu à s'abstenir.
La Motion :
"Le Conseil des Ministres de l’Union Européenne est en train de prendre des décisions stratégiques pour l’avenir de la filière pêche en Méditerranée française. Il doit statuer sur des mesures dans le cadre du plan West-Med, plan de gestion pluriannuel pour les pêcheries démersales de Méditerranée occidentale.
Parmi les mesures annoncées par l’Europe dans son non-papier du 24 novembre 2021, figure une nouvelle réduction du nombre de jours de pêche de 7,5%. Ces prévisions sont indiquées dans un contexte particulièrement complexe pour les entreprises et menacent directement la survie des bateaux.
L’impact de l’épidémie de la covid 19 a occasionné des pertes de chiffre d’affaires conséquentes et la hausse du prix des carburants met en péril leur équilibre financier. Le seuil de rentabilité des navires est estimé aujourd’hui à 209 jours contre 177 en 2018, du fait de la hausse des carburants.
Depuis 2020, grâce au plan West-Med, la flottille chalutière méditerranéenne a fourni des efforts conséquents pour préserver la ressource. La réduction de l’effort de pêche de 10% en 2020 et de 7,5% en 2021 ainsi que les deux fermetures spatio-temporelles instaurées dans le Golfe du Lion ont permis de diminuer de 55% les captures de juvéniles avec un résultat équivalent sur les populations adultes par rapport à la moyenne sur la période 2015-2017, soit bien au-delà de l’objectif européen de 20%.
D’autres mesures de gestion renforcées ont également été entérinées plus récemment comme l’interdiction permanente de la pêche démersale et de la pêche récréative, dans l’extrême nord-ouest de la zone actuelle de pêche réglementée, le renforcement des conditions de contrôle et du suivi scientifique et l’évaluation de la zone CGPM FRA en 2023). Un projet pilote sur la sélectivité des chalutiers débutera en outre au cours de l’année 2022.
Si de nombreux excès ont eu lieu par le passé fragilisant les écosystèmes et leurs populations, nos pêcheurs méditerranéens ont pris conscience des enjeux. Les efforts fournis dans le cadre du plan West-Med et les résultats obtenus devraient avoir dans quelques années des effets tangibles sur la reconstitution des stocks de poisson. Notre flottille est bien consciente du travail à entreprendre pour parvenir à une pêche plus durable et respectueuse de son environnement. Elle a montré qu’elle savait conjuguer ses efforts et travailler collectivement. L’exemple du thon rouge dont les stocks sont en train de se reconstituer est là pour le démontrer.
Par cette motion, nous rappelons l’importance de la pêche pour notre territoire et tout particulièrement pour la ville de Sète tant au plan de l’économie, de l’emploi que des services rendus à la population et à la ville.
Nous demandons que les revendications des pêcheurs pour cette année 2022 soient entendues, à savoir le statut quo sur la réduction du nombre de jours de pêche en 2022, l’absence de nouvelles fermetures spatio-temporelles pour les chalutiers et un délai d’un an pour étendre ces mesures à la flottille palangrière.
Nous souhaitons que le Conseil des ministres européen tienne compte des spécificités de la pêche méditerranéenne française et prenne en considération les efforts et résultats des mesures prises pour préserver la ressource avant de statuer sur des décisions qui pourraient menacer la survie de nos entreprises et l’avenir de notre place portuaire."
- FORMATION « IKEJIME » pour des pêcheurs professionnels de l’OP SATHOAN
- Arrêté préfectoral interdisant la navigation et les activités nautiques sur l'étang de Thau (secteur de la source de la Vise) au droit du littoral de la commune de Balaruc-les-Bains
- La pêche des oursins à la drague sur l'étang de Thau
- A la rencontre des pêcheurs de Thau