A l’initiative de Carole Delga, présidente de la Région Occitanie, une réunion consacrée à l’eau était organisée aujourd’hui à Bages, dans l’Aude. La présidente de Région a pu échanger avec les 150 participants présents – élus, représentants des filières viticoles, arboricoles, des entreprises, acteurs de l’eau de l’Aude et des Pyrénées-Orientales - autour de la question de l’accès à la ressource, au cœur des préoccupations de la population de ces territoires et de toute une profession. Depuis Bages, Carole Delga, les présidentes des départements de l’Aude, Hélène Sandragné et des Pyrénées-Orientales, Hermeline Malherbe et les présidents des intercommunalités ont lancé un appel collectif à l’adresse du gouvernement et à la Commission Européenne pour que des décisions réglementaires et financières soient prises en urgence afin de répondre à la sécheresse subie par ces territoires.
« Nous lançons aujourd’hui collectivement l’appel de Bages, depuis ce territoire rural de l’Aude touché, tout comme les Pyrénées-Orientales, par une sécheresse inédite depuis plus de 3 ans. Réunis aujourd’hui avec l’ensemble des acteurs concernés par la gestion de l’eau, représentants de la profession agricole, élus locaux et chefs d’entreprises, nous demandons au Président de la République, au Premier ministre et à la Commission européenne, de prendre des décisions réglementaires et budgétaires en urgence pour faire face à une sécheresse inédite et durable.
Pour développer et sécuriser la ressource et malgré les contraintes budgétaires, nous, collectivités locales, avons pris nos responsabilités. C’est pourquoi, nous travaillons quotidiennement pour déployer des solutions diverses et complémentaires, à court terme, incluant la réutilisation des eaux usées, un maillage efficace du réseau d’approvisionnement la création de petites retenues collinaires, des forages quand c’est possible. Les études sont lancées pour un transfert de l’eau du Rhône via le projet Aqua Domitia 2.
Cependant, certains projets n’ont pu aboutir faute de dispositions réglementaires adaptées et de financements suffisants. L’Etat doit aujourd’hui nous aider à agir. Nous n’avons pas de temps à perdre pour trouver des solutions face au dérèglement climatique, préserver notre terre nourricière, nos activités économiques et permettre à nos agriculteurs, plongés dans une détresse morale et financière, de vivre dignement. J’ai donc aujourd’hui proposé de rédiger un cahier de doléances collectif, à l’attention du gouvernement, répertoriant tous les projets réalisés et ceux qui n’ont pu aboutir en raison de contraintes réglementaires »
(photo : Maxime Alessandrini / Région Occitanie)