En ce début de semaine, on retrouve un temps plus calme, mais généralement frais, avec des maximales en dessous des moyennes de saison, excepté autour de la Méditerranée. L’ambiance va encore se rafraîchir au cours de la semaine. Dans des courants de nord, une perturbation rentrant par la Manche va s’enfoncer sur le pays entre la soirée de mardi et la journée de mercredi, drainant derrière elle un air bien frais qui va gagner tout le pays d’ici jeudi.
Ce lundi, les nuages restent prédominants sur la majeure partie du pays, avec encore quelques averses, principalement sur le Grand Est, sous l’air froid d’altitude. De belles éclaircies reviennent par le Nord-Ouest, et le soleil brille généreusement autour de la Méditerranée, dans une ambiance ventée.
Mardi, les grisailles matinales sont fréquentes au lever du jour, et quelques pluies éparses restent possibles le matin du Sud-Ouest au Nord-Est, mais aussi le long de la Manche. Les éclaircies s’élargissent progressivement, et l’après-midi est souvent ensoleillé. Le ciel reste cependant très nuageux le long de la Manche, et les précipitations deviennent plus actives dans la soirée au passage du front froid de la perturbation. Le vent de terre est encore bien établi autour de la Méditerranée.
Une descente d’air froid
Mercredi, le front pluvieux va s’enfoncer progressivement sur le pays en donnant un bon arrosage. À sa suite, un air plus frais d’origine polaire maritime va gagner tout le territoire, dans des courants de nord guidés par un vaste anticyclone qui se rétracte sur l’Atlantique. Sous les pluies, ou dans l’air frais, les maximales plafonnent en dessous des moyennes de saison, avec 17 à 18 °C sur la moitié nord, 19 à 22 °C dans le Sud-Ouest.
Cette masse d’air frais gagne également le pourtour méditerranéen et la Corse jeudi, alors que les températures baissent encore d’un cran sur le reste de l’Hexagone.
Sous les averses qui prennent le relais à l’arrière du front froid, la neige fait son retour dès 1500 mètres sur les Alpes, 1800 mètres sur les Pyrénées. Les crêtes du jura et des Vosges aussi pourraient connaître un premier saupoudrage.
La fraîcheur se fait sentir au petit matin, avec des minimales en nette baisse. Des gelées blanches sont possibles au lever du jour du Massif central au Nord-Est.
L’après-midi, les maximales plafonnent souvent 5 à 7 degrés en dessous des moyennes d’une mi-septembre.
On attend par exemple à :
- Lille : 7 °C de température minimale et 14 °C de maximale -6 degrés sous la normale) ;
- Rennes : 9 °C de température minimale et 16 °C de maximale -6 degrés sous la normale) ;
- Paris : 9 °C de température minimale et 15 °C de maximale -6 degrés sous la normale) ;
- Strasbourg : 6 °C de température minimale et 15 °C de maximale -6 degrés sous la normale) ;
- Lyon :9 °C de température minimale et 17 °C de maximale -6 degrés sous la normale) ;
- Bordeaux : 10 °C de température minimale et 18 °C de maximale -6 degrés sous la normale) ;
- Clermont-Ferrand : 6 °C de température minimale et 15 °C de maximale -8 degrés sous la normale) ;
- Toulouse : 11 °C de température minimale et 18 °C de maximale -7 degrés sous la normale) ;
- Nîmes : 13 °C de température minimale et 21 °C de maximale -5 degrés sous la normale) ;
- Marseille : 15 °C de température minimale et 20 °C de maximale -6 degrés sous la normale) ;
- Ajaccio : 18 °C de température minimale et 23 °C de maximale -3 degrés sous la normale).
La nuit de jeudi à vendredi s’annonce encore plus fraîche sur la France, avec encore un risque de gelées par endroits, dans le Massif central ou le Nord-Est. L’ambiance reste fraîche dans la journée, mais les maximales devraient afficher une légère hausse par rapport à la veille.
Le ciel se montre de plus en plus ensoleillé sur la France, avec des averses qui se raréfient entre jeudi et vendredi.
On devrait conserver un temps ensoleillé et frais pour le week-end avec des températures qui remontent lentement.
Des températures remarquables
À l’échelle de la France, en température moyenne, vendredi devrait être la journée la plus fraîche, avec un déficit thermique de plus de 5 degrés.
Des épisodes de fraîcheur marquée au mois de septembre se sont déjà produits dans un passé même récent. En septembre 2020, la neige était tombée en abondance au-dessus de 2000 m sur les Pyrénées et sur les Alpes, saupoudrage sur le Massif Central, les Vosges et le Jura. La France avait également connu une séquence fraîche, mais moins marquée, du 13 au 19 septembre 2017.
Ces températures prévues contrastent avec le mois de septembre exceptionnellement chaud de 2023. Une séquence plus fraîche au mois de septembre n’est pas incompatible avec le contexte de changement climatique. La variabilité d’une année à l’autre fait partie de notre climat. La dynamique de l’atmosphère, et le positionnement des centres d’action (anticyclones et dépressions), vont piloter les courants et le déplacement des masses d’air, et peuvent induire des périodes plus fraîches à tout moment de l’année, mais ces événements deviennent plus rares et moins intenses qu’auparavant.