Commémoration du 5 décembre 2025 : entre mémoire, hommage et vigilance

2025-12-05/AS

Dépôt traditionnel de gerbes par les associations d’anciens combattants et la municipalité (AS)

Ce vendredi 5 décembre 2025, la France a rendu un hommage solennel aux victimes de la guerre d’Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc, lors de la journée nationale dédiée à leur souvenir. À Frontignan la Peyrade, sur la place Gabriel Péri, une assemblée sobre, mais déterminée s’est réunie devant le monument aux morts : autorités civiles et militaires, anciens combattants, porte-drapeaux, ainsi que des représentants du CATM et du Souvenir Français.

Après le dépôt traditionnel de gerbes par les associations d’anciens combattants et la municipalité, Jean-Louis Patry, conseiller en charge du devoir de mémoire, a lu le message officiel d’Alice Rufo, ministre déléguée aux Armées et aux Anciens Combattants. Un texte fort, rappelant que cette guerre, « l’une des pages les plus douloureuses de notre histoire », a marqué durablement les destins de part et d’autre de la Méditerranée. « Aujourd’hui, notre devoir est de nous souvenir de toutes les victimes, qu’elles aient été tuées, blessées ou déplacées », a-t-il souligné.

Une assemblée sobre, mais déterminée (AS)

Un hommage, une alerte

 Michel Arrouy, maire de Frontignan la Peyrade, a ensuite pris la parole, liant mémoire et actualité. « Alors que l’Europe voit resurgir les menaces sur la paix, notre rôle est plus que jamais de promouvoir la réconciliation entre les peuples », a-t-il déclaré, avant d’évoquer les défis sociopolitiques actuels. Pour lui, les élus locaux, au plus près des réalités des citoyens, doivent œuvrer pour le bien commun et le « vivre ensemble ».

La cérémonie s’est close sur une citation d’Aimé Césaire, résonnant comme un appel : « Il n’y a pas de dignité sans mémoire. » Une phrase qui, selon le maire, éclaire notre chemin entre les cicatrices du passé et les incertitudes du présent.

Des chiffres qui parlent

La guerre d’Algérie a laissé des traces indélébiles : 25 000 soldats français tués, 70 000 blessés, et entre 300 000 et 400 000 morts, combattants et civils confondus (estimations).