Les cimetières de Sète et leur histoire

Lieu de recueillement pour les Sétois(e)s, les cimetières de l’île singulière attirent aussi de nombreux touristes et visiteurs autour des tombes du chanteur iconique sétois Georges Brassens et du célèbre poète Paul Valéry.

Cimetière Le Py : demeure éternelle de Brassens

Consacré officiellement dès son ouverture en 1877 à Saint-Lazare, ce cimetière est plus connu sous l’appellation du “Py”. Face à l’étang de Thau, il s’honore de la présence de plusieurs carrés militaires qui perpétuent les actes de courage dont ont fait preuve de trop nombreux jeunes soldats, sétois et étrangers lors de la première et deuxième guerre mondiale, ainsi que ceux de la décolonisation. Sous ses hauts cyprès, d’autres sépultures maintiennent la mémoire de personnalités qui ont contribué à la renommée de la ville de Sète, tels les sportifs Yvan Beck, Alfred Nakache, l’acteur Lucien Barjon… Depuis octobre 1981, Georges Brassens y passe sa mort en vacances, auprès des siens, comme il l’a toujours intimement désiré, alors qu’il se plaisait à chanter dans sa célèbre supplique : “préférer un petit trou moelleux sur la plage de la Corniche…”.

Le cimetière marin

C’est vers 1680 qu’un cimetière de 1064 m² est ouvert afin de recevoir les premiers travailleurs morts sur le chantier de construction du môle Saint-Louis. Au cours des siècles suivants, il s’agrandit de parcelles successives. Plusieurs sépultures rappellent la vocation maritime de la ville, telle celle des pilotes disparus en portant secours à un navire en détresse ou celle du jeune aspirant de marine Eugène Herber tué à Pékin en 1900. D’autres témoignent de la notoriété de personnalités sétoises comme le ministre Mario Roustan, l’homme de théâtre Jean Vilar, le jouteur Vincent Cianni, le cinéaste Henri Colpi… Mais aussi Paul Valéry, né à Sète en 1871, qui repose dans le tombeau de son aïeul Giulo Grassi. En un hommage respectueux, le cimetière Saint-Charles a été dénommé le 7 août 1945, cimetière Marin, en référence à son célèbre poème