Quand la surveillance entomologique devient un outil d’alerte précoce.
Les virus émergents et endémiques transmis par les moustiques peuvent être difficiles à détecter puis à surveiller car ils provoquent souvent des infections asymptomatiques chez l’Homme et les animaux vertébrés, ou bien ils provoquent une maladie fébrile non spécifique, avec une courte période de récupération. La détection de cas chez les hôtes vertébrés peut être utilement complétée par une surveillance entomologique, mais souvent, cette méthode n’est pas adaptée aux faibles taux d’infection des populations de moustiques qu’on rencontre généralement dans les zones peu ou pas endémiques. En effet, en plus de la nécessité de capturer beaucoup de moustiques vecteurs, il est indispensable, ensuite, de les identifier un par un et de disséquer plusieurs milliers de têtes, voire de glandes salivaires, sur plaque froide, ce qui rend l’opération logistiquement très lourde et donc coûteuse.