Depuis le début des années 80, des campagnes de fouilles sous-marines menées par les plongeurs de l’association locale du SRASSMF et conduites sous la supervision du DRASSM (Département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines du ministère de la Culture), ont permis de remonter du mobilier issu de naufrages intervenus sur le plateau des Aresquiers. Dès 1981, remontent à la surface de premiers canons prélevés sur les épaves du Lion et du Robuste. Ces deux navires de guerre font partie d’un convoi chargé de ravitailler les troupes françaises pendant la Guerre d’Espagne qui opposait le 1er Empire français à l’Espagne, au Portugal et au Royaume-Uni.
En octobre 1809, le convoi tente de quitter discrètement Toulon mais est rapidement repéré par la marine anglaise qui assure le blocus maritime de la Catalogne. Le contre-amiral Baudin, qui commande le convoi, tente alors une manœuvre de diversion afin de permettre aux navires marchands de rejoindre Rosas. Avec quelques vaisseaux et frégates, il attire l’escadre anglaise à sa poursuite en remontant vers la côte languedocienne. Hélas les bateaux talonnent sur un fond rocheux de la plage des Aresquiers. Tandis que deux d’entre eux arrivent à rejoindre le port de Sète pour se mettre à l’abri, le Lion et le Robuste restent bloqués. Leurs coques sont en partie arrachées et les cales se remplissent d’eau alors que les anglais, de plus en plus nombreux, se rapprochent. Le contre-amiral décide alors de saborder les deux vaisseaux en mettant le feu aux poudres. L’explosion est si forte qu’elle s’entend jusqu’à Montpellier, les vestiges des deux navires flottent et dérivent avant de sombrer. Ils sont désormais dispersés sur plus d’un kilomètre face au rivage des Aresquiers.
Aujourd’hui ce sont ces pièces extraordinaires que vous pouvez découvrir à la Capitainerie ainsi que le récit de la bataille navale des Aresquiers.
Vernissage de l’exposition le 14 août à 18h30
Capitainerie du port de plaisance de Frontignan la Peyrade