C’est en présence de Theresa Nisters, coordinatrice du projet Stolen Memory ayant spécialement fait le déplacement à Bessan, que s’est tenue la présentation de cette exposition produite par les Arolsen Archives, centre international de documentation sur les persécutions nazies. Ce centre dispose aujourd’hui du fonds d’archives le plus important au monde sur les victimes et survivants du national-socialisme. Après Paris, Bruxelles, Cracovie ou encore Francfort, l’exposition itinérante, présentée dans un container aménagé, est à Bessan jusqu’au 22 septembre.
Les Bessanais ont compris l’ampleur de l’événement puisqu’ils sont venus au cœur du marché dominical pour le vernissage, dont les responsables d’associations patriotiques et d’anciens combattants. Inscrit au Registre Mémoire du monde de l’Unesco, le fonds d’archives détient des données sur près de 17,5 millions de personnes et possède des documents sur les groupes de victimes ciblés par le régime nazi, ce qui en fait une importante source de connaissance pour notre société. Il existe encore des effets de déportés n’ayant pas encore été rendus à leurs descendants et ce projet itinérant œuvre aussi en ce sens.
Comme l’ont constaté les officiels dont le maire, Stéphane Pépin-Bonet et l’élu à la valorisation culturelle Ronny Despature à l’origine de la venue de cette expo, les Arolsen Archives restituent ces biens confisqués aux familles, dans un original conteneur parcourant villes et villages d’Europe. Avec émotion, le public a découvert objets et photos représentant les destins brisés de familles victimes des persécutions nazies. A l’occasion des 80 ans du débarquement en Normandie et en Provence, Ronny Despature comme Theresa Nisters ont rappelé les bienfaits de cette initiative « visant à compléter l’Histoire ».